La ville de Provins

Provins se situe à 77 kms de Paris dans la seine et Marne. Elle est bâtie autour d’un promontoire au confluent de la vallée de la Voulze et de celle du Durteint. Elle est l’ancienne capitale des comtes de Champagne.
Provins est la capitale de la confiserie à la rose, dont les principales spécialités sont la confiture de pétales de rose, le miel à la rose de Provins, les bonbons à la rose ou encore le sirop de rose. La rose de Provins aurait été rapportée des croisades par Thibaut de Champagne.( La fameuse rose de Damas qui servira pour créer de nombreuses roses)
Les roses de Provins pouvaient être un des multiples constituants de la pharmacopée maritime du XVIII siècle.
Provins est célèbre pour ses fortifications médiévales entourant la ville. L’enceinte de la ville haute longue de 1 200 mètres fut construite entre le XIII et le XIV siècle. La partie en ville basse, elle a subi les assauts du temps mais reste visible à certains endroits, sur le long de la fausse rivière.
Histoire
Dès les premiers siècles de notre ère, Provins semble déjà exister mais ce n’est qu’en 802 que les textes nous confirment que Provins est un lieu important puisque Charlemagne y envoyait ses “missi dominici”. 
C’est ainsi qu’Étienne, Comte de Paris, et Fardufle, abbé de Saint-Denis, vinrent à Provins. Cette époque marque les débuts d’une première architecture militaire.
En 996, sous le règne de Hugues Capet, une découverte miraculeuse dans le Val ( partie basse) met à jour les reliques de Saint Ayoul. Les constructions religieuses se multiplient alors sur le site, et le marais est entièrement asséché.
Cette période marque la naissance des Comtes de Vermandois, d’où est issue la branche des Comtes de Champagne.

Provins, cité marchande dont l’opulence est convoitée, cité des trouvères, protégée par des remparts, brille de mille feux tout au long des XIIe et XIIIe siècles, époque des célèbres Foires de Champagne.

Elle frappe même sa propre monnaie : le denier provinois (reconnu pour sa valeur dans toute l’Europe médiévale).
La cité est alors à son apogée sous le règne de Thibaud IV de Champagne (1201-1253), vassal des rois de France, Philippe Auguste (1165-1223) et Saint-Louis (1214-1270).
Provins, témoin exceptionnel des Foires de Champagne.
Les comtes de Champagne qui gouvernent la région comprennent dès l’An 1000 l’importance économique du commerce à longue distance, et savent tirer parti de la situation géographique des villes de Champagne.
Sur la route vers l’Est de l’Europe, elles sont en effet le passage obligé entre les ports de la mer du Nord et ceux de la Méditerranée, entre les plaques tournantes du commerce que constituent la Flandre et l’Italie, tournées l’une vers l’Europe du Nord et de l’Est, l’autre vers Byzance, l’Afrique et l’Orient.
Provins est alors un carrefour de routes. Ce site permet à la foire, deux fois par an, de devenir un des hauts lieux du commerce en Europe, particulièrement aux XIIe et XIIIe siècles.
Les foires sont des lieux de commerce de gros. On y échange des produits de toutes natures venus de tous les pays européens : laines, draps, vins, fourrures, teintures, orfèvrerie…
Le succès des Foires de Champagne est dû en partie à la protection que les comtes accordent aux marchands. Ils le font d’autant plus de bonne grâce que les foires les enrichissent. 

Sur place, les comtes organisent la sécurité grâce aux gardes de foire et à leurs lieutenants et ont de forts pouvoirs judiciaires.
Les privilèges accordés par le comte aux marchands établissent vite la réputation de la foire, mue par une bonne coutume commerciale.
Les artisans de Provins sont dopés par ces échanges et l’industrie du drap prend un essor important, jusqu’à devenir une spécialité connue dans toute l’Europe.
La foire est aussi l’occasion de fêtes avec des spectacles de musique et de jonglerie. Il faut imaginer une extraordinaire cohue d’hommes venant de tous pays qui échangent non seulement des marchandises mais aussi des idées.
Ces foyers de rencontre sont essentiels pour l’évolution des sociétés. Chaque pays y va de son influence et la Champagne joue un rôle prépondérant dans le domaine de la littérature, de l’art et du goût.
Cette période du commerce florissant s’achève progressivement au cours du XIVe siècle, lorsque les routes du commerce européen évoluent avec le passage des Alpes par les cols, et l’utilisation accrue du détroit de Gibraltar.
Les guerres de religion, les épidémies et l’abolition des privilèges aux marchands portent le coup de grâce aux Foires de Champagne, celle de Provins, mais aussi celle de Troyes, de Lagny et de Bar-sur-Aube.

A découvrir

La Tour César (XII°)

Les souterrains: le sous-sol de la vieille ville est truffé de souterrains médiévaux qui constituent un point d’articulation du développement d’un roman d’Umberto Eco.

Des carrières, dont les matériaux servaient dans la confection de la laine (la cité de Provins, au Moyen Âge, était une importante cité drapière). De ces carrières on extrayait une terre glaise qui permettait de dégraisser la laine : la terre à foulon servait un peu comme du savon. Pour bien en imprégner le drap, il fallait le fouler aux pieds.

La terre a également été utilisée pour combler les marais qui se trouvaient à l’emplacement de la ville basse actuelle. Les souterrains ont ensuite servi d’entrepôts pour les marchands, durant les foires du Moyen Âge et de lieux secrets pour des réunions clandestines (franc-maçons)

La grange aux dîmes, maison de marchand du XIIe siècle. servait de lieu de stockage lors de grandes foires. Elle est aujourd’hui transformée en musée.La maison romane est sûrement la plus ancienne maison de Provins (Xe ou XIe siècle), elle abrite le musée du Provinois.

La tour notre dame du Val ( 1544)

La plus vieille hostellerie de France (actuellement un restaurant) s’appelle L’Hostellerie de la Croix D’or.( 1264_1270)

L’hôtel du Vauluisant (XIII°)

La Demeure des Vieux bains, sont le plus ancien lieu de bains de Provins ( XIII°).
L’endroit devient un lieu important de Provins, où nombreux se retrouvent pour jouir des valeurs curatives qui lui sont attribuées.

Le Caveau du Saint-Esprit est un ancien hôpital du XIIe siècle.